Cancer du colon

Le cancer du colon est le 3ème cancer le plus fréquent en France. Il est curable quand le diagnostic est fait à temps.    …
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Avec 40 500 cas par an en France en 2011, le cancer colorectal est le troisième plus fréquent quelque soit le sexe après le cancer prostate et le cancer du sein. Chez l’homme il s’agit du troisième cancer le plus fréquent après le cancer de la prostate et le cancer du poumon et le deuxième plus fréquent chez la femme après le cancer du sein.

Qu’est-ce que le cancer colorectal ?

Le cancer colorectal siège dans le colon ou le rectum qui est la partie terminale du colon.

Dans plus de 85% des cas, il se développe à partir d’un polype appelé adénome, qui correspond à une prolifération anormale de cellules des glandes situées dans la paroi du colon. Il s’accumule dans ses cellules des mutations de gènes, à l’origine de sa croissance puis de sa cancérisation. Il est alors appelé adénocarcinome.

L’évolution de la tumeur se fait en profondeur, avec un envahissement progressif des différentes couches de la paroi. Elle se fait ensuite par voie lymphatique, avec présence de cellules cancéreuses dans les ganglions à proximité du colon, et par voie sanguine, permettant aux cellules cancéreuses de migrer et de se développer dans des organes distants du colon et du rectum, notamment le foie et les poumons. Il s’agit alors de métastases.

Qu’est-ce que le côlon et le rectum ?

Le rectum est la dernière portion du tube digestif. Il est situé juste au-dessus de l’anus et mesure environ 15 cm de longueur. Le côlon, ou « gros intestin » est la portion de tube digestif située entre le l’intestin grêle et le rectum. Il mesure environ 1,50 m. Il se divise en plusieurs portions qui sont d’amont en aval : le côlon droit, le côlon transverse, le côlon gauche et le côlon sigmoïde.

Le cancer colorectal est-il fréquent ?

Le cancer colorectal est fréquent. Il représente en France 20% de l’ensemble des cancers diagnostiqués et se place en 3ème position des cancers en fréquence après les cancers de la prostate et les cancers du sein.

C’est la deuxième cause de mortalité par cancer avec 17 500 décès en France en 2011, après le cancer du poumon. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité chez les hommes après le cancer du poumon et chez les femmes après le cancer du sein. Le taux de mortalité a pourtant diminué de plus de 20% en 20 ans grâce aux progrès de la chirurgie et du dépistage.

C’est pour ces raisons que de nombreux moyens humains, techniques et financiers sont alloués chaque année pour perfectionner le dépistage, les outils diagnostiques et les traitements proposés au patient.

Comment se développe t’il ? Quels sont les facteurs de risque ?

Le cancer colorectal se développe à partir de polypes pré-cancéreux (qu’on appelle aussi dysplasiques). Certains d’entre eux évoluent sur plusieurs années (en moyenne 10 ans) pour devenir cancéreux.

Il existe plusieurs facteurs de risques du cancer colorectal. Certains facteurs ne sont pas évitables comme l’âge, les antécédents familiaux ou les prédispositions génétiques (polypose adénomateuse familiale ou syndrome de Lynch).

D’autres à l’inverse peuvent être évités et concernent majoritairement notre mode de vie : un régime alimentaire riche en viande rouge ( > 500 g par semaine), en viande transformée ou en charcuterie (>150 g par semaine), riche en graisse et pauvre en fibre augmente le risque de cancer colorectal. La consommation d’alcool régulière et à moindre degré le tabagisme expose également à un risque plus élevé.

A contrario, un régime riche en fibres, en légumes et en fruit semble protecteur vis à vis du cancer colorectal.

Le surpoids (IMC > 25) et l’obésité sont aussi des facteurs de risques et vont de pair avec la sédentarité et le manque d’activité physique. L’activité physique diminue d’ailleurs le risque de cancer colorectal de 20%.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes habituels regroupent :

  • des douleurs abdominales,
  • la présence de sang dans les selles,
  • une modification inhabituelle du transit,
  • une fatigue plus importante,
  • un manque d’appétit et/ou une perte de poids inexpliquée.

Néanmoins, la majorité des patients atteints de cancer colorectaux ne présentent que très peu de symptômes notamment aux stades précoces. C’est pour cette raison que le dépistage est fondamental.

Le dépistage du cancer colorectal

En France, le dépistage du cancer colorectal est bien organisé et propose différentes modalités en fonction du niveau de risque personnel. Pour les personnes sans symptômes ni antécédents familiaux de polype ou de cancer colorectal, un test fécal gratuit et simple est proposé tous les deux ans à partir de l’âge de 50 ans jusqu’à 74 ans. Pour les personnes présentant des symptômes ou des antécédents familiaux, une coloscopie est préférable dès le début.

Le dépistage précoce est essentiel pour réduire la mortalité par cancer colorectal. Il permet de détecter des lésions précancéreuses ou cancéreuses avant l’apparition de symptômes et augmente les chances de guérison grâce à une chirurgie limitée. Pour les populations à risque élevé ou très élevé, une coloscopie est recommandée pour détecter les polypes. La fréquence de cet examen dépend des résultats et des facteurs de risque.

Pour les autres populations, un dépistage systématique est recommandé après l’âge de 50 ans avec un test de recherche de sang dans les selles appelé Hémoccult. Si le test est positif, une coloscopie est alors pratiquée.

Les traitements

Le choix du traitement dépend de l’extension du cancer

  • S’il est localisé au côlon le traitement est la chirurgie, c’est le seul traitement qui permet de guérir du cancer. Une partie du côlon est enlevée (hémicolectomie droite ou gauche) avec les ganglions drainant cette zone (curage ganglionnaire). C’est leur analyse au microscope qui détermine le pronostic du cancer. Si ils sont atteints par des cellules cancéreuses, il existe un risque plus important de récidive. Un traitement complémentaire est alors indiqué pour diminuer ce risque.
  • Si le cancer est très superficiel sa résection peut se faire par voie endoscopique.
  • S’il s’étend au delà du colon, le traitement est la chimiothérapie. Elle consiste en plusieurs cures espacées de 15 jours à 3 semaines en fonction du protocole choisi, en monothérapie ou en association, par voie orale et/ou intraveineuse.
  • S’il atteint des ganglions à côté du côlon (révélés sur la pièce opératoire), elle est utilisée en traitement complémentaire (chimiothérapie adjuvante) pour diminuer le risque de récidive. Elle dire habituellement 6 mois.
  • S’il atteint d’autres organes que le côlon (métastases), elle est utilisée pour stabiliser l’évolution du cancer voire réduire la taille des métastases mais elle ne peut le guérir. Dans certains cas une chirurgie des métastases peut être réalisée, notamment au niveau du foie.
  • Si le cancer atteint le rectum, un traitement avant la chirurgie (néoadjuvant) est indiqué s’il est localement avancé (envahissement profond dans les parois du rectum, présence de ganglions à proximité) : c’est la radio-chimiothérapie concomitante. Il consiste en une association de radiothérapie et de chimiothérapie le plus souvent par voie orale. Ce traitement combiné dure 5 semaines, la chirurgie du cancer est réalisée ensuite. D’autre protocole de radiothérapie peuvent être proposés dans certains cas particuliers. Ce traitement permet de réduire de façon très importante la récidive locale du cancer du rectum.

Il faut retenir que le type de traitement dépend du stade du cancer : traitement endoscopique, traitement chirurgical, chimiothérapie et/ou radiothérapie. Les modalités de traitement sont de plus en plus personnalisées et sont toujours discutées de manière pluridisciplinaire.

Notre équipe peut vous proposer l’ensemble de ces traitements en partenariat avec l’équipe de chirurgie digestive de Santé Atlantique et l’Institut De Cancérologie de l’Ouest (ICO).

Une fois opéré, il existe un risque de récidive, qui est le plus important dans les 3 premières années qui suivent la chirurgie. Au delà de 5 ans sans récidive le cancer est considéré comme guéri. Il est donc nécessaire de surveiller régulièrement les patients pour dépister précocement une récidive qui sera alors plus accessible à un traitement efficace.

La surveillance consiste en un examen clinique, une échographie abdominale et/ou un scanner thoraco-abdomino-pelvien et une prise de sang. Sa fréquence varie entre 3 et 6 mois en fonction du risque de récidive.

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