La manométrie oesophagienne

Elle permet d’enregistrer les phénomènes moteurs de l’oesophage, avec les contractions du corps de l’oesophage, et des alternances de contraction et de relaxation du sphincter inférieur de l’oesophage (SIO)

Principes

On place dans l’oesophage une sonde munie de capteurs de pressions qui va enregistrer l’activité motrice du corps de l’oesophage et du sphincter inférieur (et accessoirement supérieur) de l’oesophage. On admet que les différences de pression enregistrées sont des reflets directs des contractions de l’oesophage.

Matériel

Une sonde de détection le plus souvent à cathéters perfusés (eau stérile perfusée à pression constante par une pompe de perfusion hydropneumatique) est reliée des capteurs de pression. Le signal transmis est transformé par des logiciels spécifiques en une courbe, dont l’analyse est semi-automatique. On analyse les contractions du corps de l’oesophage (durée,amplitude, caractère harmonieux propagé ou non), la pression de la jonction entre estomac et oesophage (SIO), ses relaxations lors des déglutitions…

Réalisation de l’examen

Le patient est convoqué à jeûn depuis la veille. L’examen se déroule en position déclive latérale gauche. La sonde d’enregistrement -à usage unique- est glissée par une narine, après anesthésie nasale à la Xylocaine, et est poussée doucement dans l’oesophage jusqu’à l’estomac, en suivant les déglutitions du patient. Une fois la sonde en position correcte, l’enregistrement débute ; la sonde est retirée doucement, en demandant au patient de réaliser tranquillement des déglutitions d’eau. L’enregistrement proprement dit dure entre 10 et 15 minutes.

Indications

Examen réalisé toujours en 2° intention, après s’être assuré de la normalité de l’oesophage par fibroscopie dans les cas suivants :

  • Gêne à la déglutition (dysphagie); différentes maladies motrices primitives ou secondaires peuvent être mises en évidence
  • Douleurs thoraciques d’origine indéterminée
  • Dans le reflux gastro-oesophagien, pour en apprécier éventuellement sa gravité, et surtout à visée préopératoire, afin d’éliminer

Dr Sylvie LARTIGUE Le 8 mars 2013

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