Nutrition et Allaitement
La croissance des enfants représente l’enjeu majeur de leur prise en charge médicale. Toute pathologie organique peut avoir un impact sur le développement staturopondéral. Il s’agit donc d’un élément central de l’examen systématique lors de la consultation pédiatrique. Les familles peuvent avoir besoin d’aide afin d’accompagner au mieux leur enfant dans la découverte de l’alimentation. Dans le cas de l’allaitement maternel, des connaissances solides en physiologie de la lactation permettent de soutenir de manière optimale cette relation entre parents et petit enfant, et d’éviter tous « conseils » erronés ou contradictoires. La consultation spécifique d’allaitement a pour but de répondre à des difficultés comme des douleurs persistantes, une surveillance de lactation, relactation, prise de poids lente au sein, conciliation avec une pathologie maternelle, etc…
L’évaluation nutritionnelle permet de dépister une insuffisance de croissance, ou au contraire une prise de poids trop rapide (surpoids, obésité).
L’examen clinique général aiguille le plus souvent vers la cause d’un ralentissement ou d’une cassure de croissance. Les pathologies digestives sont bien sûr en première ligne des diagnostics à évoquer, comme la maladie coeliaque, l’allergie aux protéines de lait de vache de forme digestive, ou les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI).
Dans certaines situations, une assistance nutritionnelle devient nécessaire : il s’agit d’augmenter les apports caloriques de l’enfant, afin de relancer sa croissance (d’abord pondérale, puis staturale). Ce soutien nutritionnel peut se faire par voie orale (compléments nutritionnels oraux, enrichissement de l’alimentation), ou entérale. Dans ce cas, les compléments nutritionnels sont apportés directement dans le tube digestif, au niveau de l’estomac, soit par une sonde naso gastrique, soit par une gastrostomie (orifice direct à travers la paroi abdominale). Cette dernière peut être mise en place au cours d’une endoscopie, sous anesthésie générale.
Dr. Gaëlle LE HENAFF le 08/03/13
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